BUCCOO REEF

Envoyé par la Direction du Tourisme Durable

Tobago est la plus petite des deux îles qui composent la République de Trinité-et- Tobago. Elle est située au sud de la mer des Caraïbes, au nord-est de l’île de Trinité et au sud-ouest de Grenade. L’une des principales attractions de Tobago est le récif corallien de Bucco.

Cette zone a été déclarée Zone marine protégée en 1973. L’institut des Affaires maritimes a mis en œuvre, avec l’aide de l’Assemblée de Tobago, un plan de gestion du parc marin du récif corallien de Buccoo, actuellement en projet.

Buccoo, l’un des plus grands récifs, est facilement accessible même à ceux qui ne savent pas nager. Il a reçu la visite de Jacques Cousteau, l’océanographe et explorateur français, pour qui c’était l’un des trois sites les plus spectaculaires au monde, à ne pas manquer. La plupart des installations touristiques sont situées dans les villages proches de Buccoo et Bon Accord et le long de la côte de Plymouth à Crown Point.

On trouve à Tobago toutes les variétés de coraux durs connus et la plupart des coraux mous. Les tortues- parmi lesquelles la tortue luth, qui est menacée, la tortue caret verte et la tortue à écailles - viennent pondre sur les plages de la côte ouest de Tobago. La campagne de publicité qui présentait le récif de Buccoo Reef comme un site touristique de très un grand intérêt, et la construction d’hôtels et de résidences, ont eu des répercussions directes et indirectes sur les écosystèmes.

 


Envoyé par Tobago House of Assembly

Que signifie “la meilleure destination écologique du monde? Cet honneur a été accordé à quatre reprises à Tobago, qui s’est vu décerner le World Travel Awards pendant quatre années consécutives, de 2003 à 2006. La biodiversité des écosystèmes de Tobago a été reconnue dès 1776, année où la forêt tropicale humide de Main Ridge a été déclarée réserve protégée.

Le système de récifs coralliens reflète comme un miroir ce qui se passe sur les terres insulaires et l’Assemblée, de même que tous les habitants de Tobago, reconnaissent que c’est un élément fondamental pour que Tobago demeure une destination touristique recherchée.

Il ne fait aucun doute que la grande variété d’espèces endémiques de l’île a pu être maintenue grâce à une approche visant à préserver son patrimoine naturel. Le Département des ressources naturelles et de l’environnement a pour mission de protéger, préserver et mettre en valeur l’environnement de Tobago et de promouvoir l’utilisation et la gestion durables de l’air, de la terre et de l’eau pour les générations présentes et à venir.


Envoyé par CABI : Attention à l’invasion de poissons-lions.

CABI est une organisation internationale à but non lucratif qui se propose d’améliorer la qualité de la vie en résolvant les problèmes de l’agriculture et de l’environnement).

Les récifs coralliens réservent des cadeaux surprenants aux petites îles. Les deux principales industries de Tobago, le tourisme et la pêche, qui fournissent emplois et aliments, leur sont étroitement associés. Les récifs coralliens protègent la côte de l’érosion en brisant la houle océanique. Ils produisent le sable des plages. L’une des attractions les plus appréciées et agréables qu’offre Tobago aux touristes chaque jour est la possibilité de s’embarquer sur un des nombreux bateaux dont la coque en verre leur permet d’admirer confortablement les coraux depuis le pont du navire.

En 2008, Lauretta Burke et d’autres auteurs en sont arrivés à la conclusion que le tourisme associé aux récifs coralliens contribuait de manière significative à l’économie de Tobago. Ils estiment en effet que le “facteur d’attraction” des récifs coralliens contribue à raison d’environ 40 % à la venue de touristes, ce qui représente 43,5 millions de US$ pour la seule année 2006. Cette contribution positive des récifs coralliens de Tobago, en particulier celui de Buccoo, est actuellement menacée par la pollution, due en premier lieu aux rejets d’eaux usées non traitées. Les eaux de ruissellement provenant des terres émergées, qui contiennent des pesticides, des engrais et d’autres polluants, constituent toujours une menace sérieuse. Mais il y en a d’autres qui se cachent sous les eaux de la mer des Caraïbes : les espèces exotiques envahissantes (EEE), dont le poisson-lion fait partie.

Le poisson-lion (Pterois volitans) vit dans les récifs coralliens. Venu des eaux tropicales du Pacifique Sud et de l’océan Indien, on le trouve maintenant dans les eaux de l’Atlantique Ouest; l’explication la plus probable de sa présence en cet endroit est le commerce de poissons exotiques destinés aux aquariums. Le poisson-lion est une espèce nocturne qui se déplace la nuit vers les eaux plus profondes pour s’alimenter. Cette espèce s’adapte relativement vite aux nouvelles proies. Les poissons-lions sont des carnivores efficaces qui engloutissent des espèces diverses de petits poissons, crevettes et crabes en très grande quantité, s’imposant aux espèces autochtones. Ils peuvent réduire les stocks d’espèces importantes d’un point de vue écologique comme le poisson perroquet et d’autres poissons herbivores qui empêchent les algues et les macro-algues d’envahir les récifs coralliens.

Le poisson-lion a été vu pour la première fois en 1985 en Caroline du Nord, USA, puis aux Bermudes en 2001 et aux Bahamas en 2004 ; il est désormais considéré comme une espèce exotique envahissante et un problème prioritaire à la Jamaïque. Il s’est répandu dans toutes les îles des Bahamas et le nord des Caraïbes. Il peut entraîner des pertes sévères pour l’industrie de la pêche commerciale et le tourisme associé aux récifs coralliens car il dévore les espèces autochtones, qui se voient donc menacées d’extinction. Le poisson-lion est en outré muni d’épines vénéneuses qui constituent une menace sérieuse pour la santé humaine.

Les épines dorsales, anales et pelviennes du poisson-lion sont vénéneuses, ce qui le l’immunise pratiquement contre les autres prédateurs. Les alternatives qui s’offrent à l’heure actuelle pour faire face à la menace qu’il représente sont limitées. Ils sont capturés individuellement par des plongeurs professionnels qui reçoivent une licence et une formation spécialisée et interviennent à certains endroits déterminés où leur présence a été signalée. Le mérou, un prédateur naturel du poisson-lion, pourrait être utilisé en guise de contrôle naturel. On a trouvé quelques restes de poisson-lions dans l’estomac de mérous aux Bahamas. Si vous le pouvez, et dans la mesure du possible, vous pouvez contribuer à “protéger un récif en mangeant un poisson-lion” comme le recommande un slogan populaire aux Bahamas.